En dentisterie, amalgame désigne un matériau utilisé pour obturer les caries qui se forment dans les dents après que leur partie cariée a été nettoyée. Avec 17 tonnes posées en bouche par an, les dentistes français sont les plus gros consommateurs de mercure en Europe. En 2010, la FRance a été le seul pays européen à s'opposer officiellement à l'arrêt de l'usage de l'amalgame dentaire.
Bien qu'encore appelé « plombage », l'amalgame dentaire ne contient plus de plomb depuis qu'on a scientifiquement démontré la haute toxicité de ce métal. Il a été remplacé par un amalgame à base de mercure, dont l'innocuité est discutée. Tandis que des négociations internationales sont en cours pour limiter l'emploi du mercure au niveau mondial, se pose toujours la question de l'emploi de ce métal neuro et reprotoxique, y compris à faibles doses, entrant dans la composition des amalgames dentaires à hauteur de 50 %.
La question des amalgames dentaires laisse les dentistes en désaccord.
D'un côté les instances officielles de la profession par la voix du Conseil de l'Ordre des dentistes (ONCD) et de l'Association Dentaire Française (ADF), continue de défendre l'emploi des amalgames dentaires en dentisterie en arguant que "la dangerosité " de ces amalgames "n'a pas été prouvée" (rapport de mai 2005 de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM, ex Afssaps) d'une part et que l'amalgame dentaire permet de "dispenser les soins les plus efficaces dans des situations cliniques spécifiques" d'autre part.
Le Conseil National de l'Ordre des Dentistes (ONCD) et l'Association Dentaire Française (ADF) ont d'ailleurs adressé à la Marisol Touraine, ministre de la Santé, une lettre publiée dans le dernier bulletin de l'Ordre (septembre 2012), afin de lui demander de s'opposer "à toute mesure visant à interdire ou limiter l'utilisation de l'amalgame dentaire".
De l'autre côté du front de l'amalgame dentaire, une centaine de dentistes en désaccord avec la position du Conseil national de l'Ordre, estimant "que la pollution au mercure dentaire est préjudiciable à la fois à l'environnement (et, par suite, à la santé de la population) et à la réputation de [la] profession", ont publié en ligne une lettre-pétition adressée à la ministre de la Santé.
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